Attiré dès l'adolescence par la réflexion philosophique (le sens de l'existence, les grandes idées, les théories de la connaissance), j'ai acquis une première formation collégiale et universitaire dans cette discipline[1].  Puis j'ai bifurqué en sexologie : exploration des sens et des désirs, éclatement des valeurs, recherche de nouveaux modèles du plaisir, de l'amour, de la relation conjugale.  Cette seconde formation[2] permettait de concilier mon intérêt pour le vécu dans ses expressions les plus existentielles et ma curiosité pour la pensée réfléchissante.

 

Par un heureux hasard, j'ai commencé à développer ma pratique d'intervenant sexologue dans deux domaines fort différents et très stimulants (déficience intellectuelle, alcoolisme/toxicomanie), auprès de personnes aux prises avec des difficultés et des problèmes de dépendances affectives, d'obsessions sexuelles, de fantasmes, de rejet, de solitude, de recherches de l'âme soeur ou de l'ami de coeur.

 

Qu'est-ce qui a orienté ma compréhension du travail de sexologue ? Avoir constaté bien souvent que, quelles que soient leurs conditions d'être actuellement dans notre société, des individus, femmes et hommes, ont de grands besoins psychosociaux affectifs et souvent très peu de connaissances, d'habiletés et d'outils pour y répondre de façon épanouissante.  Ils perdent alors des années dans des dynamiques ou des relations insatisfaisantes alors qu'ils ont la capacité d'acquérir une meilleure maîtrise de leur vie personnelle, sexuelle, amoureuse, conjugale.